Saint-Petersbourg

Je profite des 87 heures de transibérien pour rattraper le retard de mes articles… C’est assez factuel et mal écrit…
Commençons donc par Saint-Petersbourg.
Nous avons passés 2 nuits et 3 jours à Saint-Petersbourg. Juste le temps limite pour ne pas avoir à s’y enregistrer comme migrant. C’est difficile de se faire une idée sur une ville en si peu de temps, mais je vais essayer de retranscrire un peu ce que j’en ai vu et ressenti.
La première impression de la ville était assez agressive et stressante. Il faut dire qu’arriver à 6h du matin à la gare routière lorsqu’il fait encore nuit, qu’il pleuviotte, et qu’on vient de se faire réveiller en russe sans trop comprendre qu’on  est arrivé, c’est pas le plus facile. Ensuite, prendre le métro un lundi matin à l’heure où les gens vont au travail, ça n’aide pas non plus. Bref, première impression : les gens sont stressés, courrent tout le temps (au sens premier du terme), klaxonent avec leur gros 4×4, et ne sont pas forcément des plus aidant.
Coup de bol, à Saint-Petersbourg, il y a une traduction anglaise partielle des tarifs du metro affichée à côté des caisses. En recopiant l’équivalent en cyrillique du carnet de 10 tickets, on a été en mesure d’acheter nos tickets de métro comme des grand-es. Le couple carnet-stylo est vraiment indispensable dans la poche à tout moment 🙂
Après avoir terminé notre nuit dans un café, nous avons rejoint la personne nous hébergeant dans son “studio”. Par Studio, les artistes de saint-petersbourg entendent un grand appartement au dernier étage d’un immeuble, qu’ils/elles peuvent partager pour travailler et/ou habiter. Notre hôte Peter nous a d’ailleurs expliqué qu’il y  avait autour de 2000 studios dans ce genre dans St-Petersbourg. Ces lieux sont des restes de l’époque soviétique, et appartiennent à la ville qui les louent pour l’équivalent de 300€/mois aux artistes. Pour vous donner une idée, le prix moyen des logements à saint-petersbourg est au dessus du prix des loyers à Berlin. Donc un 7 pièces de 250m^2 pour 300€, c’est vraiment rien. Le processus de privatisation bien en marche se heurte par contre à une tradition politique soviétique, qui permet à ces collectifs d’artistes de conserver leurs espaces du fait de bones relations…
Bref, Peter nous a indiqué quelques lieux à aller voir au centre de la ville. La première impression lorsqu’on marche : la ville est grande. Faire le tour du centre historique, avec les fortifications sur l’île au milieu de la ville nous ont pris 5 bonnes heures. Avec ça, on avait fait peut être un carré de la carte. Ma première impression n’a pas forcément été positive. J’attendais une ville magnifique, et j’ai trouvé une ville impressionnante, mais extrêmement poluée, surchargée de bagnoles, et où finalement les batiements ne sont pas si beau que ça vus de près.
Après quelques heures de promenade, la lumière a changée, et là, tout est devenu beau. Ça parait bizarre comme ça, mais c’est pourtant le cas. de 18h à 21h, Saint-Petersbourg gagne en beauté. Les reflets orangés sur la ville donne à l’architecture quelque chose de prennant. Peut être qu’on a simplement eu de la chance ce jour là, mais ça a effacé ma première impression de la ville.
Le soir, nous étions 8 couchsurfers à la table de Peter. Nous avons alors rencontré Michal, un tchèque habitant en Russie, mais rendant visite à Anya, une Saint-Petersbourgeoise.
Anya nous a rapidement pris sous son aile, et est devenue notre guide-ange-gardienne pendant tout notre séjour. Elle nous a amené visiter les jardins du palais de Pierre le Grand à “Peterhof” le lendemain. Ce lieu a été construit en s’inspirant de l’architecture de Versailles. Les fontaines sont très impressionnantes, et un certain nombre de fontaines sont conçues sous forme de jeu, s’activant au passage des gens. D’ailleurs, Simon a trouvé le métier qu’il aimerait faire quand il sera plus grand…
Le lendemain, nous avons visité le sud de la ville, et plus exactement l’ancienne boulangerie municipale reconvertie en salle d’exposition. C’est typiquement un lieu que je n’aimerais pas si il était à Berlin, mais j’ai trouvé intéressant de le visiter ici. Le lieu a semble-t-il été privatisé, pour être transformé en ce qu’il est devenu. C’est un espace immense, où se cotoient boutiques d’artistes (vêtement, livres, …) bars, cafés, et salles d’exposition. Le quartier dans lequel cet endroit s’est installé est pour l’instant un peu plus populaire que le centre, et un peu plus abordable. Peut être que je suis un peu monomanique, mais ça sent la gentrification à plein nez. Mais bon, on y a passé une bonne après-midi malgré tout, alors je vais pas trop critiquer 🙂
On a terminé la soirée en prenant notre train de nuit pour Moscou à 22h depuis la gare “moscovite” de saint-petersbourg. Anya nous bordé jusque dans nos lits avant de nous laisser partir pour cette seconde étape.
Je pense que je reviendrai, avec un peu plus de temps pour approfondir un peu cette impression rapide.

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