Passage de la frontière russe

Ça y est, on a passé la frontière russe. Toute une aventure.
Le bus est arrivé à la frontière russe vers 1h50 du matin dans la nuit de lundi à mardi. Je crois que je n’avais jamais vu une frontière de ce type. Vers 1h50, le bus est arrêté, au poste frontière et les douaniers montent dans le bus en prenant tous les passeports qu’ils amènent dans leur bureau pendant une 15 aine de minutes. Lorsqu’ils reviennent nous les rendrent, je remaque qu’il n’y a pas de tampon sur le visa russe. L’explication est simple, ça n’est pas la douane russe, mais la douane Estone qui contrôle les sorties du territoire. On passe donc dans le no-mans-land qui sépare la russie de l’estonie. On appelle ça une zone démilitarisé je crois, mais bizarrement, j’ai rarement vu autant de militaires. Des grilles de 15m de hauteur entourent la route des 2 côtés. Des caméras de vidéo-surveillances sont omni-présentes. Après une centaine de metres, le bus est arrêté pour le contrôle par la douane russe.
Le chauffeur est russe, les annonces au micro sont faites uniquement en russe. On comprend par observation mimétique qu’il faut prendre nos affaires et descendre du bus pour que tout le monde aille dans le bureau de la douane. On prend également nos sacs respectifs qui étaient dans la soute. Quand les dernières personnes du bus entrent dans le local de contrôle de la douane, la porte est fermée à clef derrière elles depuis l’extérieur. C’est rassurant. On présente nos passeports respectifs à un guichet qui nous tamponne la date d’entrée, ainsi que le papier du service de l’immigration que l’on a du remplir dans le bus. L’adresse de la personne invitante recopiée sans la comprendre semble passer comme une lettre à la poste.
Après celà, nous sommes tous priés de laisser nos affaires au sol, et d’attendre dans une grande pièce où un chien vient nous renifler les fesses. Je ne sais pas à quoi il est entraîné, mais il n’a pas reniflé le fromage que j’ai entré sur le territoire russe 🙂 (en même temps, c’est du fromage finois qui ne sent pas beaucoup…)
Après 30 minutes, chacun-e rejoint le bus pour continuer le périple vers Saint-Petersbourg. On a perdu personne à la frontière sur la 30aine de voyageu-ses/rs du bus. J’ai trouvé assez intéressant de voir la tension omni-présente parmis les voyageu-ses/rs lors du passage de la frontière. Une dame s’est recoiffée avec son petit mirroir avant le contrôle. J’ai trouvé ça plutôt rigolo, mais c’était surtout l’expression d’une forme de stress pour elle. Ça fait du bien de se souvenir à quoi sert une frontière qand on est pas du bon coté. Je peux un tout petit peu mieux imaginer la sensation des migrants qui tentent de rejoindre l’Europe maintenant…
On a fini par arriver à Saint-Petersbourg avec 45 minutes d’avance à 6h15 du matin. Le chauffeur nous expliquant que c’était le terminus, et qu’il était temps qu’on parte si on ne voulait pas rentrer à Tallin avec lui. Un réveil en plein dans le bain, dans un quartier où personne ne parle anglais. Voilà, il est temps qu’on se mette vraiment à causer russe !

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2 réponses à Passage de la frontière russe

  1. JEAN PIERRE GUINARD dit :

    salut , si tu es vraiment en rade à saint petersbourg on a un point de chute à t’indiquer ( et peut être un peu speak french , en tout cas english ) mais peut être es tu déjà loin à
    cette heure ; bon vent et bon désert

  2. Manu dit :

    OUAH….
    C’est chouette d’avoir en bonus quelques photos…
    Alors, alors, alors, c’est comment la Russie???
    (est-ce qu’il fait aussi ou plus froid et moche qu’à berlin?)
    et le nom de la bière la moins chère? (remarque, c’est p’têt plus difficile à trouver que la vodka)

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